Notre visite de la maison du marais
Mercredi 08/07/15, nous sommes allés à la Maison du Marais de St Omer. Première chose que nous a fait remarquer M. Harbonnier : les pommiers qui sont plantés devant cette maison sont greffés avec des variétés anciennes du CRRG.
Le premier groupe est parti faire un tour en bacôve alors que le second allait visiter le musée consacré au marais audomarois.
Nous y avons vu les outils qui ont été offerts par les gens du marais. Ces outils étonnants servaient à aménager le marais et à le travailler. Il y avait des témoignages en vidéo assez touchants des personnes qui vivent dans et du marais. Des animations et des plans retraçaient l’histoire du marais et enfin une zone où l’on exposait toute la faune et la flore du marais. Et il y a une biodiversité très importante sur ce marais !
En fait, c’est une cuvette argileuse dans laquelle coule un fleuve: l’Aa. Ce fleuve remplit la cuvette et un système d’écluse permet de contrôler le niveau de l’eau dans le marais en la laissant couler dans la mer. Au départ, ce n’était qu’un marais, zone humide tourbeuse, inondée par la mer durant plusieurs siècles à l’époque carolingienne, exondée puis exploitée pour la tourbe. Ce sont les moines de la proche abbaye de Clairmarais qui l’ont drainé et lui ont donné sa forme actuelle. Ce marais a donc été aménagé et développé par la main de l’Homme depuis plus de 1200 ans ! Il servait de voie de communication avec la mer (il y eu un port à Saint-Omer), comme source de nourriture et de combustible (tourbe). Ce marais abrite environ 1 050 ha de prairies humides, 436 ha de terres maraîchères et 171 ha de roselières.
Le marais est devenu au XIXe siècle une région de maraîchage (culture de légumes) et d’élevage et il reste aujourd’hui le seul marais de cette importance encore cultivé pour le maraîchage en France. Près de cinquante légumes différents y sont cultivés, dont le chou-fleur l’été (introduit vers 1751) et l’endive d’hiver (introduite vers 1920). Une variété unique de poireau y a été sélectionnée est elle est distribuée par le CRRG: le poireau Leblond. Mais il y en a d’autres…
Une heure plus tard, nous avons échangé les groupes : les garçons sont partis au musée tandis que les filles ont dû prendre un gilet de sauvetage et monter sur le bacôve.
Le bacôve est une grande barque de rivière à fond plat, démunie de gouvernail et qui était utilisée par les maraîchers pour transporter légumes, chevaux et outils dans le marais. Jusqu’à 4 tonnes de charge !
Avec notre bacôve électrique et silencieux notre guide, Mathieu, nous a fait découvrir sans le moindre effort à peine 1% du marais… Sachant qu’à la grande époque du marais (avant 1920), on le faisait avancer à la force des bras !
Nous avons vu des embarcations, des oiseaux et toutes sortes de choses..
Notamment la « maison de la sorcière » dont on nous a raconté la légende. Elle dit que si un enfant qui s’approche un peu trop de la rive la sorcière l’attrape par les pieds et le tire à l’eau.
Cette ballade était très bien !
BRISARD Margaux & JOLY Gwendoline.
La faune et la flore du marais
La faune :
Le marais de Saint Omer contient des centaines d’espèces animales et végétales protégées. Dans ce marais audomarois ont été recensées 42 espèces de mammifères, 80 espèces de coléoptères, 28 espèces de libellules, 100 espèces de papillons et 28 espèces de poissons, 232 espèces d’oiseaux, 71 espèces de mollusques et il y a également des batraciens (les grenouilles).
Durant notre balade en bacôve (barque traditionnelle) dans le dédale des fossés, nous avons pu apercevoir une mouette rieuse, une grèbe huppée, un martin pêcheur, des hirondelles de fenêtre, des cormorans, des poules d’eau et des canards. Mais il y a également des cigognes qui viennent pondre leurs œufs. Parmi les mammifères, nous avons vu quelques moutons Shetland qui ruminaient paisiblement. Chez les poissons, on trouve, dans les aquariums, un brochet, des carpes, des goujons, des anguilles, des perches, des brêmes et des gardons.
Matthieu, le capitaine de la bacôve, nous a indiqué que l’on avait repéré 30 tortues de Floride. Vous les connaissez peut-être ? Ce sont ces tortues avec des taches rouges sur la tête qui étaient très à la mode dans les aquariums mais qui sont désormais protégées par la convention de Washington. Elles causent de graves dommages au milieu naturel car elles n’y meurent pas et mangent les poissons, leur nourriture et leurs œufs.
La flore :
Dans le marais il y a 400 espèces de fleurs et de plantes : il y a en majorité des saules pleureurs, des nénuphars, des mûres sauvages, des roses, des coquelicots et du colza. Il y a 40 espèces de plantes protégées.
Maureen LEFEBVRE
Tiffaine LOCOCHE