Journée au grand parc de la préhistoire de Samara : nous avons fait du feu comme Ötzi et même tiré à la sagaie tels de dignes chasseurs de rennes du paléolithique de notre région!
Ce n’est pas tout bien sûr puisque l’accent a été mis particulièrement sur les origines de la lignée humaine, de l’agriculture et de l’élevage. En ce qui concerne les pommiers nous avons appris qu’ils sont issus des montagnes du Kazakhstan où ils ont été domestiqués il y a environ 10 000 à 4 000 ans. Le pommier domestique s’est répandu ensuite le long de la route de la soie jusqu’en Europe, il y a de cela seulement 1 500 ans. D’ailleurs le goût amer des pommes à cidre serait directement issu de l’ancêtre asiatique de nos pommiers.
L’Homme du néolithique dégustait déjà des pommes!
Les pommes sauvages […] sont ramassées en quantité, coupées en deux et mises à sécher sur les claies au-dessus d’un foyer. Ainsi déshydratées, elles pourront être aisément conservées jusqu’à l’année suivante ; qui plus est, ce procédé de conservation réduit l’astringence naturelle du fruit frais et en rend la consommation plus agréable.
« Les rythmes du feu » de Pierre et Anne-Marie Pétrequin
La journée fut passionnante et les élèves garderont à n’en pas douter un souvenir enfumé de leurs tentatives d’allumage de feu. Certains ont réussi facilement! Mais laissons les élèves nous expliquer ce qu’ils en ont retiré…
Mardi 7 Juillet, nous sommes allés dans la Somme dans un grand parc de la préhistoire qui se nomme «Samara»
Qu’ils habitent à l’entrée d’une caverne ou dans une hutte, les hommes préhistoriques se servaient du feu depuis 450 000 ans pour conserver les aliments qu’ils venaient de cueillir ou chasser et aussi mettre en fuite les animaux sauvages.
Nous avons appris à faire du feu avec un champignon facilement inflammable que l’on trouve depuis l’âge du cuivre. On le trouve facilement sur le bas des arbres, il s’appelle l’amadouvier. En le grattant, on obtient de l’amadou, une poudre marron qui s’enflamme facilement. Les hommes préhistoriques l’avaient remarqué et l’utilisaient pour allumer leur feu. Nous avons donc utilisé un briquet en silex pour râper la partie douce de l’Amadou.
Puis nous avons frotté deux pierres qu’on appelle silex et pyrite, l’une contre l’autre, pour avoir des étincelles qui tombent sur l’Amadou.
Nous avons eu besoin d’un nid de paille où nous avons mis la braise obtenue. Ensuite nous avons soufflé doucement sur le «nid» de paille : de la fumée de plus en plus épaisse s’est dégagée, puis des flammes sont apparues.
Quand le feu a commencé à consumer toute la paille nous l’avons déposée dans un cercle de pierres.
Philippe, notre guide durant cette journée de découverte, était vraiment passionnant, car il a réussi à allumer le feu en moins d’une minute et il a partagé son savoir avec nous, en faisant preuve de patience et d’enthousiasme. Nous avons mis un peu plus de cinq minutes pour allumer notre tout premier feu.
Cette journée était géniale car nous avons découvert beaucoup de choses comme par exemple : comment ces chasseurs-cueilleurs sont devenus des éleveurs-cultivateurs, comment ils fabriquaient leurs armes et outils avec des os, les nerfs ou les tendons des animaux. Ensuite ils se nourrissaient de leurs viandes et avec leurs peaux, couvraient leurs huttes.
BOULOGNE Adeline et COUTTS Iona
Le tir à la sagaie
A Samara, nous avons découvert le tir à la sagaie. La sagaie était une arme préhistorique utilisée pour la chasse. Elle était en bois de rennes, la pointe était un silex taillé. Elle se constituait aussi d’un propulseur, c’est-à-dire une lance avec une pointe en os ou en bois, collée par des tendons de rennes.
Le propulseur servait à lancer la sagaie à plus de 50m, ce qui, en l’occurrence, rallongeait le bras du lanceur, ce qui donnait davantage de force.
Notre expérience :
Nous avons donc testé cette arme nous même, nous avons donc pu constater que l’efficacité devait en être redoutable, et qu’il n’est pas forcément nécessaire de lancer fort.
La lignée humaine
A Samara, nous avons appris les origines de l’espèce humaine depuis les premiers hommes connus à ce jour :
L’ancêtre commun des humains remonte à 7 ou 8 millions d’années. On ne connaît pas encore son nom, ni son physique.
On nous a présenté des moulages de « Toumaï » puis des « Australopithèques », ensuite « Homo habilis » qui utilise des outils. « Homo erectus » domestique le feu en plusieurs endroits du globe il y a environ 450 000 ans. « Homo neanderthalensis » cultive la mémoire des morts, on suppose qu’il commence à avoir des sentiments de tristesse envers eux. On a les preuves qu’il se livrait à des rites compliqués. C’était un chasseur vivant dans une Europe froide. Il a côtoyé « Homo sapiens », (c’est à dire nous) puis s’est éteint. Sommes nous responsables de sa disparition? Difficile à dire!
Une représentation bien connue de l’évolution de l’Homme
Attention, cette célèbre représentation est à nuancer d’un point de vue scientifique, car on n’y retrouve pas la notion de sphère buissonnante.
Les espèces se sont parfois côtoyées au cours des temps préhistoriques. Il y a même eu des échanges génétiques entre certaines d’entre elles.
Camille LEMAIRE et Grégoire WALLERANT
La visite
Philippe, un animateur du parc, nous a amenés dans une salle, où il nous a expliqué l’évolution de l’homme en nous montrant des crânes d’hommes préhistoriques, et nous a appris à les différencier. Philippe nous a emmenés voir une reproduction d’une maison de l’homme préhistorique qui était construite avec des branches coupées avec un silex et nouées en forme de dôme au moyen de tendons de rennes. Ils ajoutent de la peau de renne et les liée avec des tendons de rennes et une aiguille en os.
L’ après-midi :
* Philippe nous a appris à faire du feu et à tirer à la sagaie.
* Nous avons visité une reproduction de maison néolithique : la maison est constituée de poteaux ancrés dans le sol et entre lesquels les hommes préhistoriques mettaient du torchis, le toit est couvert de roseaux. Il y avait de la place pour stocker la nourriture et élever des animaux.
Robin.F Thomas.L